Période très mouvementée
L'Empire (1804-1815)
La Restauration (1815-1830)
La monarchie de Juillet (1830-1848)
La Deuxième République (1848-1851)
Le Second Empire (1852-1870)
La Troisième République (1870-1940)
Le XVIIIe siècle, siècle des Lumières, s’est terminé dans un grand bain de sang. Les Français, mécontents du gouvernement de Louis XVI qui les écrase de taxes mais exempte d’impôts la noblesse, se révoltent. Le 14 juillet 1789, des insurgés, aidés de soldats du roi, s’emparent de la Bastille, prison stratégique de Paris, ce qui encourage la population à se rebeller. C’est bientôt tout le pays qui fait la révolution. En 1793, le roi, symbole suprême d’un ancien ordre des choses, est exécuté. On guillotine aussi la reine et des milliers de nobles, ainsi que tous ceux que l’on soupçonne d’être contre la Révolution. Cette période sanglante sera baptisée la Terreur.
À la suite de cet épisode, les révolutionnaires promettent aux autres nations de les aider à se libérer de la monarchie elles aussi. C’est ainsi que la France commence à envahir les pays voisins. Afin de se protéger, l’Angleterre et l’Autriche attaquent la France en 1793. La France sortira vainqueure de cette guerre de deux ans.
Le romantisme est une nouvelle sensibilité, s'opposant au Classicisme, aux Lumières et à la rationalité. Elle proclame le culte du moi, l'expression des sentiments jusqu'aux passions. « Issu de bouleversements politiques et sociaux sans précédent, il met l'homme et l'artiste devant un destin, improbable, inquiétant. Cette vision dramatique de l'humanité est alors commune à tous les arts, même au théâtre et à l'opéra, sous la magnificence des décors… Le réel, que les romantiques rendent expressif, dramatique, l'emporte sur le beau idéal9. » Neuve et subversive, cette sensibilité se manifeste dans la littérature et les arts plastiques par un renouvellement thématique, le Moyen Âge10, l'Orient, l'époque napoléonienne, la littérature étrangère.
Le Réalisme est un mouvement artistique et littéraire apparu en France vers 18501, né du besoin de réagir contre le sentimentalisme romantique. Il est caractérisé par une attitude de l’artiste face au réel, qui vise à représenter le plus fidèlement possible la réalité telle qu’elle est, sans artifice et sans idéalisation, avec des sujets et des personnages choisis dans les classes moyennes ou populaires. Le roman entre ainsi dans l'âge moderne et peut dorénavant aborder des thèmes comme le travail salarié, les relations conjugales, ou les affrontements sociaux. Ce mouvement s’étendra à l’ensemble de l’Europe et à l’Amérique.
Le fantastique est un registre littéraire qui se caractérise par l’intrusion du surnaturel dans le cadre réaliste pour unrécit. Selon le théoricien de la littérature Tzvetan Todorov (voir son essai Introduction à la littérature fantastique), le fantastique se distingue du merveilleux par l'hésitation qu'il produit entre le surnaturel et le naturel, le possible ou l'impossible et parfois entre le logique et l'illogique. Le merveilleux, au contraire, fait appel au surnaturel dans lequel, une fois acceptés les présupposés d'un monde magique, les choses se déroulent de manière presque normale et familière. Le fantastique peut être utilisé au sein des divers genres : policier, science-fiction, horreur, contes, romances, aventures ou encore merveilleux lui-même. Cette définition plaçant le fantastique à la frontière de l'étrange et du merveilleux est généralement acceptée, mais a fait l'objet de nombreuses controverses, telle que celle menée parStanislas Lem1.
Le naturalisme est un mouvement littéraire qui, dans les dernières décennies du xixe siècle, cherche à introduire dans les romans la méthode des sciences humaines et sociales, appliquée à la médecine par Claude Bernard. Émile Zola est le principal représentant de cette école littéraire en France. Le mouvement s'étendra dans toute l'Europe ainsi qu'en Amérique.
Le terme parnasse, dans son usage commun, désigne la poésie en général et les poètes.
Le mouvement poétique appelé Parnasse est apparu en France dans la seconde moitié du xixe siècle : il tire son nom du recueil poétique le Parnasse contemporain publié entre 1866 et 1876 par l'éditeur Alphonse Lemerre. Il apparaît en réaction au lyrisme et aux sentiments du romantisme.
Ses principes sont la valorisation de l’art poétique par la retenue, l'impersonnalité et le rejet de l'engagement social ou politique. L'art n'aurait pas à être utile ouvertueux et son but en serait uniquement la beauté : le slogan « L'art pour l'art » de Théophile Gautier, considéré comme précurseur, est adopté. Ce mouvement réhabilite aussi le travail acharné et minutieux de l'artiste en utilisant souvent la métaphore de la sculpture pour symboliser la résistance de la « matière poétique».
Le symbolisme est un mouvement littéraire et artistique apparu en France et en Belgique à la fin du xixe siècle, en réaction au naturalisme et au mouvementparnassien.
Le mot est proposé par Jean Moréas, qui utilise ici l'étymologie du mot « symbole » (« jeter ensemble») pour désigner l'analogie que cette poésie souhaite établir entre l'Idée abstraite et l'image chargée de l'exprimer. Pour les symbolistes, le monde ne saurait se limiter à une apparence concrète réductible à la connaissance rationnelle. Il est un mystère à déchiffrer dans les correspondances qui frappent d'inanité le cloisonnement des sens : sons, couleurs, visions participent d'une même intuition qui fait du Poète une sorte de mage. Le symbolisme oscille ainsi entre des formes capables à la fois d'évoquer une réalité supérieure et d'inviter le lecteur à un véritable déchiffrement : d'abord voué à créer des impressions — notamment par l'harmonie musicale — un souci de rigueur l'infléchira bientôt vers la recherche d'un langage inédit. L'influence de Stéphane Mallarmé est ici considérable, ce qui entraîne la poésie vers l'hermétisme.
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