domingo, 22 de noviembre de 2015
LA RENAISSANCE
La Renaissance est un vaste mouvement culturel, un essor intellectuel provoqué par le retour aux idées et à l’art antiques gréco-latins, que l’on discerne déjà en Italie au XIVe siècle. En fait, on abandonne explicitement les valeurs médiévales, liées à la féodalité, et on tente de faire renaître les valeurs de l’Antiquité dans la civilisation européenne. Les hommes de la Renaissance ont une ferme volonté de faire revivre la culture antique sous tous ses aspects – avant tout par l’art, puisque l’aspect artistique est perçu comme un moteur de progrès pour l’humanité –, ce qui se traduit surtout par un retour aux canons artistiques et aux thèmes gréco-latins. L’homme a une conscience aiguë et nouvelle du rapport que l’art entretient avec son époque et celles qui l’ont précédée, c’est pourquoi la production artistique est au centre de cette « résurrection ».
Les hommes de la Renaissance, pour la première fois de l’histoire, ont parfaitement conscience d’appartenir à une époque historique particulière, en rupture avec le Moyen Âge, mais héritière directe de l’Antiquité. De cette prise de conscience naît un enthousiasme nouveau pour la redécouverte des anciens savoirs et leur confrontation avec les récentes découvertes scientifiques. En fait, depuis des siècles, l’Église est le maître à penser de l’Europe, et elle a adopté les conceptions scientifiques d’Aristote. La Renaissance, glorification de l’Antiquité, trouve tout ce dont elle a besoin comme explications scientifiques dans la traduction d’Aristote (de la botanique à la géologie en passant par la géographie). C’est un peu contre Aristote que se développera la pensée moderne. Le Polonais Copernic (1473-1543) est le premier à remettre en cause le système géocentrique d’Aristote en proposant un système où les planètes gravitent autour du soleil, sur des orbites circulaires. Il jettera ainsi les bases pour l’Italien Galilée (1564-1642).
La littérature baroque appartient à un grand mouvement européen, non seulement littéraire mais plus généralement artistique, le baroque.
Reprenant le caractère du maniérisme, ce courant privilégie l'émotion et le sensible à l'intellect ou au rationnel. Comme en musique, en architecture et enpeinture, le baroque en littérature se centre sur l'effet et l'ostentation4. Il offre des lieux communs représentatifs : mélanger les contraires (le réel et l'illusoire, legrotesque et le sublime, le mensonge et la vérité) ; développer l’imaginaire ; faire appel aux allégories ; exprimer les sentiments et les sensations ; retranscrire avec une abondance de détails couleurs, formes, saveurs et parfums. La mort est un thème central dans les œuvres baroques, intimement liées au domaine de l'évasion, de la mythologie et de la féerie. L'esthétique baroque revendique son exubérance, son foisonnement et sa surcharge ornementale. L'écriture est dominée par l'alambique rhétorique et la multiplication de figures de style comme la métaphore. Le recours à l'hyperbole et au néologisme est également notable4. Jouant sur le motif des identités multiples, le théâtre et le roman mettent en scène des personnages polyvalents, doubles et mystérieux « portant un masque » (ex : Dom Juan avec une duplicité acharnée). Le théâtre est le lieu de l'illusion par excellence. Il accentue l'effet d'artifice par de fréquents changements d’intrigues comme dans L'Illusion comique de Pierre Corneille. Dans les romans, les intrigues sont également digressives, changeantes ou multiples (recours aux récits enchâssés, à l'analepse etc.). Cela en fait des exemples célèbres de romans à tiroirs. On distingue de nombreux types de romans baroques parmi lesquels le roman pastoral qui se situe dans un monde idéalisé (le plus souvent une antiquité fantasmée comme la Gaule de L'Astrée). Leroman picaresque est quant à lui à mi-chemin entre idéal, rocambolesque et réalité sociale du tournant du xvie siècle. En France, le roman baroque évolue vers la préciosité avec Honoré d'Urfé et Madeleine de Scudéry entre autres.
La récurrence de thèmes est importante : inconstance, illusion, figures minérales, métamorphose, travestissement ou déguisement, rêve, songe (La Vie est un songe de Calderón de La Barca), sommeil, miroir, double, corps humain ou encore vanité des choses (« Vanité des vanités, tout n’est que vanité »). La théâtralité et l'artificialité sont aussi des motifs clés. Une place primordiale est accordée au décor et le rappel de la fiction à sa nature d'artifice est courant. Les productions baroques usent de manière régulière de la mise en abîme.
La Pléiade est un groupe de sept poètes français du xvie siècle, dont Pierre de Ronsard et Joachim Du Bellay ont fait partie.
Ce mouvement littéraire émane d'un groupe de poètes d’abord connus sous l'appellation de « Bande »1,2. Le souci majeur de la Brigade, élevée sous l'égide de l'helléniste Jean Dorat, sous la protection de la princesse Marguerite de France, sœur du roi, Henri II, est de faire reculer le « Monstre Ignorant » par la diffusion de la culture antique. Le nom de « Pléiade » est emprunté par Ronsard en 1553 à un groupe de sept poètes d’Alexandriequi avaient choisi, au iiie siècle avant notre ère le nom de cet amas astronomique pour se distinguer (voir Pléiade poétique (IIIe siècle av. J.-C.)) ; cette appellation sera adoptée par la postérité3. Outre le « meneur » Pierre de Ronsard, la Pléiade regroupe alors selon lui les poètes Joachim du Bellay, Jacques Peletier du Mans, Rémy Belleau, Antoine de Baïf, Pontus de Tyard et Étienne Jodelle. À la mort de Jacques Peletier du Mans, Jean Dorat le remplacera au sein de la Pléiade, et d'autres poètes comme Guillaume des Autels et Nicolas Denisot y seront aussi parfois comptés.
Suscribirse a:
Enviar comentarios (Atom)
No hay comentarios:
Publicar un comentario